Publié le 01 avril 2009 par Bernadette Bourzai
Bernadette BOURZAI, sénatrice de la Corrèze, a tenu ce mercredi 1er avril une conférence de presse à l’Assemblée Nationale auprès de François HOLLANDE, député et président du Conseil général de la Corrèze, Noël MAMERE, député Vert, André VALLINI, député socialiste, ancien président de la commission d’enquête parlementaire sur les dysfonctionnements de la justice dans l’affaire d’Outreau, Nicole BORVO, présidente du groupe CRC-SPG au Sénat. Ils ont demandé la libération de Julien COUPAT.
Bernadette BOURZAI, sénatrice socialiste, sensibilisée depuis le début à l’affaire dite de TARNAC, a rappelé l’émotion suscitée sur le plateau de Millevaches en novembre 2008, après les arrestations d’habitants de TARNAC dans le cadre de l’enquête sur les sabotages des lignes TGV et leur stigmatisation comme terroristes par la ministre de l’intérieur. Elle a rappelé également l’incompréhension provoquée par le maintien en détention de Julien COUPAT alors que toutes les autres personnes arrêtées étaient peu à peu remises en liberté. Alors qu’une troisième demande de remise en liberté a été rejetée et que le journal Le Monde daté du 25 mars a mis en évidence la dimension artificielle des charges qui n’ont pu être étayées après des mois d’enquête mobilisant des moyens exceptionnels, Bernadette BOURZAI a exprimé sa stupéfaction.
Eu égard à ces éléments, Bernadette BOURZAI a également exprimé sa compassion pour Julien COUPAT actuellement en prison, lieu dangereux et insalubre.
François HOLLANDE, qui a soutenu la demande de Noël MAMERE de voir requalifiés les faits incriminés et l’intervention d’André VALLINI rappelant que la détention provisoire était la violation la plus manifeste de la présomption d’innocence, a expliqué que si Julien COUPAT était l’animateur d’un réseau terroriste alors il était irresponsable de libérer ses compagnons au regard des impératifs de la lutte contre le terrorisme. Comme ils ont tous été libérés, le dossier s’étant dégonflé, il s’est interrogé sur le fait de savoir si le cas de Julien COUPAT relevait du terrorisme ou d’un mauvais usage des lois contre le terrorisme et d’une opération de communication politique. Il a déclaré que la ministre de l’intérieur devra rendre compte de ses déclarations accusatrices.