Réaction presse de Cécile Duflot du 13 mars 2009
Publié le 13 mars 2009 par Cécile Duflot, Secrétaire nationale des Verts
Pour la quatrième fois la justice refuse de libérer Julien Coupat alors qu’elle ne peut présenter aucun élément à charge. C’est un véritable "déni de justice", comme l’affirme Maître Terrel, son avocate.
Le 11 novembre dernier Michèle Alliot-Marie annonçait elle-même l’interpellation de Julien Coupat suite à une opération médiatico-policière de grande envergure. Les accusés de Tarnac étaient un épouvantail tout trouvé pour la Ministre de l’Intérieur qui agitait depuis plusieurs mois une menace de l’« ultra-gauche ».
Depuis, l’ensemble des charges sont tombées une à une. Aucune preuve matérielle convaincante n’a été saisie, le principal témoin à charge s’avère être un mythomane et un groupe allemand a revendiqué les dégradations de caténaires. Mis à part Julien Coupat, tous les co-accusés ont d’ailleurs été libérés et placés sous contrôle judiciaire.
Cette affaire est aujourd’hui un immense fiasco pour la Justice et pour le Ministère de l’Intérieur. Est-ce cela que veulent cacher certains juges en refusant de libérer le dernier prisonnier de Tarnac ?
L’affaire de Tarnac est déjà un scandale politique. Elle devient un acharnement judiciaire...
Jusqu’à quand laissera-t-on des citoyens en prison sans preuve uniquement pour sauver la carrière de la Ministre de l’Intérieur ? Il est plus que temps de libérer Julien Coupat et d’assouplir enfin le contrôle judiciaire qui pèse sur ses co-accusés.