Page disponible à l'adresse suivante : http://fragmentsduvisible.org/p-article-112-afficher

Note de la défense adressée au Juge Fragnoli

Me LEVY, Me ASSOUS, Me BOURDON / 2009-11-02

Page 5

Les OPJ de la gendarmerie (SR de Paris, compagnie de Meaux) ont interrogé cinq employés de la SNCF, Messieurs Alain T., Patrice C., Thierry P., David de V. et Eddy O. La main-courante du service national de police ferroviaire (D626/2) fait état d’un appel de l’état-major de la DCPJ à 7h50 le 8 novembre mais aucun des agents de la SNCF entendus ne déclare avoir été avisé avant 9h30.

Monsieur Alain T. (D623), assistant signalisation SNCF, a été informé par ses collègues qu’un incident caténaire était survenu dans les 70 premiers kilomètres de la ligne TGV Est. Il informe Monsieur Patrice C.

Monsieur Patrice C. (D621) a donc été avisé après 10h36 alors qu’il était intervenu sur la voie après qu’un chevreuil ait été heurté par un TGV. C’est lui qui, inspectant la caténaire, est arrivé le premier sur les lieux des faits. Il est 11h46.

Monsieur Thierry P. (D624), chef de salle au poste de commandement national de sûreté, a reçu un appel téléphonique de son collègue TNPF (transport national de la police ferroviaire) vers 10heures. Monsieur David de V. (D629) a été informé par son collègue Thierry P. vers 10heures.

Monsieur Eddy O. (D632) situe l’appel du TNPF reçu par Monsieur Thierry P. vers 9h30.

On rapprochera ces indications horaires d’une partie des déclarations de Monsieur Eric B. qui a indiqué (D625) qu’il avait prévenu le chef de salle Thierry P****** (PC SUG) avant 9heures alors que celui-ci a déclaré avoir été informé vers 10heures (D624). Ce rapprochement démontre que les indications données par Monsieur Eric B. ne sont pas fiables et tendent à dissimuler l’inexplicable tardiveté de réaction de la S.D.A.T.

Par ailleurs, Monsieur Eric B. (D625), fonctionnaire de police attaché au TNPF, a confirmé l’indication de sa main courante en expliquant que le commandant de police A. M., s’étant présenté à lui comme l’officier de permanence de nuit de la DCPJ, lui avait téléphoné vers 7h50 et déclaré, qu’ « une de ses équipes PJ, sans autre précision, était de mission de surveillance sur la commune de Dhuisy et avait vu, vers 5heures, un individu piéton qui se trouvait sur la ligne grande vitesse à l’intérieur des emprises SNCF protégées par du grillage, l’individu est resté une quinzaine de minutes sur place avant de quitter les lieux ».

Page disponible à l'adresse suivante : http://fragmentsduvisible.org/p-article-112-afficher